Historique

1948 : Une histoire de couple

Celle d’André et Madeleine Bellanné enthousiastes à l’idée de reprendre un négoce de céréales, situé rue de la Gare à Nueil-sous-les-Aubiers, dans les Deux-Sèvres. Le contexte d’après-guerre est éprouvant mais il sert leur ambition de couple. Effectivement, les années qui suivent la Libération sont caractérisées par un «baby-boom» sans précédent, reflet d’un sentiment collectif de confiance en l’avenir. Mais elles sont aussi toujours marquées par la pénurie alimentaire et les tickets de rationnement. L’Etat, pour y faire face, s’engage en faveur de la productivité : retournement des prairies permanentes, motorisation des fermes, intensification des systèmes agricoles, de la productivité végétale et animale et augmentation des surfaces des exploitations agricoles.

1950 : Un nouveau métier pour « Les Fils de Louis Bellanné »

Avec la faillite de leur voisin et son rachat, le jeune couple voit l’opportunité de conquérir un nouveau marché, celui de la vente d’aliment pour animaux de la ferme. « Les Fils de Louis Bellanné » commencent par une production de 50 tonnes d’aliments par mois. Car les conditions de productions agricoles sont encore celles de petites exploitations majoritairement en fermage et employant beaucoup de main-d’œuvre pour de faibles revenus. Les ventes d’aliment s’amorcent juste. Les cultures sont nombreuses avec de bas rendements et l’élevage est un revenu complémentaire. Lait, porc, basse-cour, assurent essentiellement les besoins de la famille. Le reste est vendu sur les marchés voisins ou même collecté dans les fermes pour approvisionner les villes proches. Au début, les mortalités en élevage sont importantes et les causes mal connues. Les animaux sont élevés dans des conditions difficiles, humidité, froid, pénombre et leurs abris sont peu nettoyés. La reproduction s’effectue en cycles fermés entre sujets de la même famille. La nourriture des animaux vient des produits de la ferme complétés par quelques achats chez le fabricant.

 

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1956 : L’achat des premières machines modernes ROUSSEL

L’aliment devient une nécessité pour améliorer les performances et diminuer les mortalités dans les élevages. Les affaires se développent bien chez les « Fils de Louis Bellanné » et des machines flambant neuves viennent se substituer au vieux matériel, déjà présent lors de la reprise de l’entreprise. Elles tourneront jusqu’en 1974 avec une production allant jusqu’à 2500 tonnes par mois. Les lois d’orientation agricole des années 1960 et 1962, constituent un tournant important, avec l’initiation de ce qui va devenir la Politique Agricole Commune (PAC). Les principes de base sont : la préférence communautaire, la garantie des prix pour les céréales et le lait, l’organisation des marchés, le financement des aides à l’exportation pour gérer les excédents. Au niveau national, cette politique est accompagnée de recherche et de formation visant l’amélioration de la productivité. Le cahier des charges de l’époque prend encore peu en compte la qualité de l’environnement et des produits.

 

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1969 : Mme Bellanné seule aux commandes

Madeleine Bellanné gardera sans doute longtemps le souvenir de cette année pendant laquelle elle assure seule les ventes d’aliment, qui atteindront jusqu’à 800 T par mois. La participation d’André Bellanné à l’installation d’un pont bascule et aux premiers silos de stockage vrac des aliments finis, a eu raison de ses 2 jambes. Il est immobilisé pendant toute cette période. La société se spécialise alors en aliment pour volailles.

1970 : Le début de la planification

Avec la planification, « les fils de Louis Bellanné » organisent, pour leurs clients éleveurs, l’élevage des volailles. Ils assurent ainsi leur débouché. La planification des élevages de volailles et l’organisation de la filière offrent aux consommateurs devenus plus exigeants, des produits de qualité plus homogène. La planification s’accompagne de conseils et de formations sur les techniques d’élevage, la zootechnie et l’alimentation. Les éleveurs qui ont investi dans du matériel ont ainsi l’assurance de le rentabiliser.

1974 : La construction d’une nouvelle usine, aérienne

Les hauts silos de stockage font leur apparition dans le ciel de Nueil-sur-Argent. Les matières premières autrefois uniquement conditionnées en sac, sont maintenant livrées en vrac et conservées quelques jours dans des silos pouvant atteindre 90 tonnes. Les opérateurs voient leur métier évoluer : moins de manutention et davantage de pilotage et de maintenance des machines.

1988 : Une usine complémentaire à Moncoutant

L’acquisition de l’usine de Moncoutant, reprise de Fabovi, donne une souplesse supplémentaire à la fabrication des aliments multi espèces. A Moncoutant, la fabrication d’aliment sera spécialisée pour les volailles.

1989 : Vente de l’entreprise au groupe anglais multinational BP Nutrition

La reprise de la SA « Les Fils de Louis Bellanne » par UFAC NORIA, filiale de BP NUTRITION, s’accompagne de travaux d’agrandissement des usines de Moncoutant et de Nueil-sur-Argent. La multinationale anglaise plus connue pour ses activités pétrolières et énergétiques s’est diversifiée dès 1975 dans la fabrication d’aliments pour le bétail et l’aquaculture.

1989 : Lancement du service commercial ruminant

Le service s’étoffe doucement, au départ avec 1 seul technico-commercial pour le suivi des éleveurs de toutes les espèces de ruminant, puis un deuxième arrive quelques mois plus tard et, après 1 an, deux nouveaux étoffent l’équipe. Aujourd’hui, le service d’Arrivé-Bellanné compte 12 personnes pour la commercialisation des aliments vache laitière, bovin viande, ovin et caprin.

1990 : Déploiement de la Gestion Technico Economique informatique

L’amélioration du suivi technique des élevages de volaille et de leurs performances passe par l’informatique et le logiciel « bilan chair ». C’est une base de données facilitant l’analyse précise des aliments, des changements de pratique, de génétique et leurs impacts sur les animaux. Il calcule aussi la marge brute des producteurs.

1994 : Le groupe BP se sépare de sa branche alimentation qui devient un groupe indépendant, NUTRECO

Nutreco en France est représenté par Noria qui est constituée de trois sociétés de fabrication d’aliments, (« les Fils de Louis Bellanné », dans les Deux Sèvres, Saint-Jacques Aliment en Bretagne et DOISY-PREVITAL dans le nord et en Normandie), d’une station expérimentale et d’une usine de premix et additifs, UFAC. Le groupe hollandais est présent dans plus de 115 pays, c’est une société cotée en bourse, comptant parmi les plus importantes du secteur de la nutrition.

1995 : Un nouveau service commercial de « vente directe » Petfood et basse-cour

« les Fils de Louis Bellanné » se dote d’une nouvelle force de vente équipée de camionnettes et d’une gamme conséquente d’aliments destinée aux propriétaires d’animaux de basse-cour, de chevaux, de chiens et de chats… Les camionnettes aux couleurs de l’entreprise sillonnent les routes à la rencontre de leur clientèle d’aliment sac.

1996 : Certification ISO 9002

L’AFAQ certifie « les Fils de Louis Bellanné » pour ses activités de « fabrication, livraison, à destination et vente d’aliments pour animaux ». Plusieurs années de travail, d’écriture de procédures et de tests de conformité produit sont ainsi récompensées. Pour construire un Système de Management de la Qualité selon les bonnes pratiques en vigueur, l'organisme international de normalisation, l’ISO publie dès 1987 l’ISO 9002, norme relative à la maîtrise des activités de production et de services. Malheureusement, pour beaucoup d’entreprises, c'est rapidement une véritable usine à gaz, avec une consommation exagérée de papier pour la moindre action corrective. Par ailleurs le système est incomplet avec l’absence de contrôle de la conception.

1996 : Un procédé innovant, la farine fluidisée pour truie et porcelet

Ce procédé innovant développé sur l’usine de Nueil-sur-Argent pour le post-sevrage et la truie en lactation a pour finalité de réduire leurs problèmes digestifs. Cette technique assainit la farine et augmente sa digestibilité et son appétence, améliorant ainsi l’état général des animaux qui la consomment. La farine traitée thermiquement subit une élévation rapide de sa température puis un refroidissement provoque la cristallisation de l’amidon, qui est ainsi mieux assimilé.

1997 : La raison sociale «SA BELLANNE-NUEIL» remplace «les Fils de Louis Bellanné»
1997 : Le journal «Bellanné-Nueil»

Dans le cadre de la certification et de l’amélioration de la communication, une parution mensuelle est envoyée aux clients éleveurs et aux salariés. A l’intérieur, beaucoup de techniques alimentaires et de conduites d’élevages apportées aux éleveurs de chaque espèce, des propositions alimentaires et un rappel des journées techniques organisées par les techniciens. Le dernier journal sera imprimé en septembre 2000.

1997 : Des élevages pilotes en production cunicole

Des éleveurs, parmi la clientèle cunicole, deviennent « stations pilote ». Ils en retirent de multiples avantages, outre une meilleure connaissance de l’aliment et de la nutrition, ils assurent les conditions de bien-être des animaux et progressent techniquement dans la conduite d’élevage. Ils testent pour Bellanné-Nueil des programmes alimentaires dans les conditions de terrain.

1999 : Acquisition de l’usine de Saint-Martin des Noyers

En quelques semaines l’achat de l’usine de St Martin-des-Noyers a définitivement clos une étude lancée depuis de nombreux mois afin de spécialiser les lignes de fabrication des aliments pour volailles et ainsi, mieux répondre aux exigences réglementaires de traçabilité. La nouvelle usine est un outil facilitant la séparation des aliments et évitant leurs contaminations. Elle a permis le développement et la diversité des produits et de renforcer la confiance des abattoirs et du consommateur.

2000 : La SA ARRIVE reprend BELLANNE-NUEIL à NUTRECO

Alors que les usines ont une activité de fabrication d’aliment essentiellement pour la volaille, le site de Nueil-les-Aubiers entame, avec son rachat par Arrivé SA, une mutation de ses fabrications vers les espèces ruminant, lapin et porc, permettant la spécialisation partielle des outils de fabrication du groupe Arrivé SA. C’est en 2001, après la crise de l’ESB, que tout l’aliment pour ruminant sera fabriqué sur le site de Nueil-sur-Argent et celui pour volailles reproductrices sera thermisé sur le site de St Fulgent.

2001 : Séparation officielle de la SA BELLANNE NUEIL en deux entités distinctes

L’une restera au sein du groupe vendéen Arrivé SA et devient ARRIVÉ-BELLANNÉ. Son activité est la production et la commercialisation des aliments ruminant, lapin, porc, gavage, PAG, …. Et l’autre, BELLAVOL, sera majoritairement détenue par l’entreprise sarthoise SA HUTTEPAIN. Son activité est la planification et la fabrication d’aliments des volailles. La société conserve son siège social à Nueil-les-Aubiers et exploite l’usine de Moncoutant.

2002 : Impression d’un nouveau journal interne : l’ABC!

L’ABC, pour « Arrivé-Bellanné Communique », est un point trimestriel sur la qualité, les normes ISO 9002, l’activité de l’entreprise ou du groupe, celle d’un service interne plus particulier, ou d’un partenaire, en détaillant ses objectifs et ses contraintes et sur les Ressources humaines.

2002 : Les étiquettes deviennent automatiques.

Il n’y a plus d’intervention manuelle entre la formule générée par le service formulation et le client livré de l’aliment correspondant. Une fois la formule envoyée en production à l’usine, l’étiquette est automatiquement générée selon un modèle établi répondant à la législation en vigueur.

2003 : ISO 9002 devient ISO 9001

En 1996, Arrivé-Bellanné fait partie des entreprises avant-gardistes qui ont choisi d'adopter la toute première révision de ce référentiel qualité normalisé mais le personnel croule sous les procédures et la consommation exagérée de tonnes de papier. C’est donc avec soulagement que la nouvelle version de l’ISO version 9001 est accueillie. Mieux optimisé, plus en phase avec le réel de la vie de l'entreprise, l’ISO 9001 tient davantage compte de la conception et "l'orientation processus" met le client en bout de chaîne.

2004 : Une ligne de fabrication flambant neuve pour les mélanges de Mash pour ruminants

Les crises dites « de la vache folle » et de la dioxine, ont renforcé le besoin, chez certains éleveurs de ruminants, d’identifier les matières premières de l’aliment. Arrivé-Bellanné répond ainsi à leur demande en proposant des mélanges de matières premières bien identifiables. L’usine est conçue avec une priorité, le service aux éleveurs. Ainsi, des noyaux granulés contenant des solutions techniques pour la santé, le bien-être, l’environnement, peuvent aussi être ajoutés aux mélanges de matières premières. Une gamme très large est aussi disponible, du simple mélange à des propositions plus complexes et adaptées.

2005 : 500 personnes visitent l’usine Arrivé-Bellanné

La nouvelle unité de fabrication mash est inaugurée par tous les partenaires de la filière ruminants. Clients, groupements et négociants sont guidés, par petits groupes. Les 500 personnes visitent ainsi l’usine tout au long de la journée, à la rencontre du personnel, plutôt satisfait de partager son savoir-faire dans l’échange et la bonne humeur.

2005 : Application du Cahier des Charges Qualimat transport

Le cahier des charges Qualimat transport impose au responsable des réceptions des camions de matières premières de notifier les contrôles effectués par les transporteurs. Deux contrôles sont désormais systématiquement visés par le chauffeur : le nom de la matière première déchargée à la précédente livraison et, selon sa nature et sa dangerosité, la vérification de la présence d’un certificat de nettoyage du camion.

2005 : L’arrivée d’une nouvelle famille au sein du groupe d’entreprises, la famille Aimon !

Gilles et Andrée Aimon ont choisi Arrivé-Bellanné comme repreneur de leur fonds de commerce. Tous les deux sont très attachés à leur entreprise située à Ardin, dans les Deux-Sèvres, la SARL Aimon, et bien entendu, à tous les clients pour lesquels ils ont fabriqué, commercialisé et livré de l’aliment mash pour ruminant toute leur vie. La station Visual doit pouvoir prendre la relève avec des aliments proches ou identiques et des étiquettes parfaitement conformes à la réglementation.

2008 : Arrivé-Bellanné obtient la certification ISO 14001, système management intégré « qualité et environnement ».

L’environnement fait partie prenante de la politique qualité du groupe Arrivé SA. Dès 2005 des diagnostics et des actions environnementales ont été planifiés afin de réduire les déchets, économiser l’énergie, diminuer l’impact sur le sol et l’eau et contrôler les pratiques influençant l’environnement proche de l’usine. Celle-ci se doit d’être vigilante à son environnement. La limitation des nuisances, des déchets et la baisse de la consommation d’énergie deviennent des indicateurs de performance au même titre que les tonnages vendus.

2008 : Mise en ligne du service Extranet pour les clients AB

Munis d’un nom d’utilisateur et d’un mot de passe, les clients ont accès aux commandes en ligne, aux Fiches techniques et à toutes les gammes d’aliments fabriquées sur le site de Nueil-les-Aubiers. Chaque client peut avoir un historique de ses commandes mais aussi la date et l’heure de la prochaine.

2008 : Acquisition par le laboratoire d’un spectrophotomètre d’absorption atomique

Les analyses des éléments à l’état de trace, comme les oligo-éléments : Fer, Cuivre, Sodium, …ne sont plus envoyées dans des laboratoires extérieurs. Les plans de contrôle qualité sont renforcés pour mieux répondre à la demande des clients de sécurisation et à la réglementation en vigueur sur les teneurs maximales en oligo-éléments.

2010 : Les éleveurs de la CIAB deviennent propriétaires à 100% de la branche nutrition animale, c’est la création de Nutriciab

Arrivé sa a été vendu 1 mois avant au groupe LDC et au mois de janvier débute la procédure de cession du pôle amont, les fabricants d’aliments, à la CIAB, Coopérative Interdépartementale des Aviculteurs du Bocage. Le groupe LDC, aujourd’hui leader sur le marché français de la volaille, formé en 1968 par l’association de 3 familles les Lambert de la Sarthe, les Dodard et Chancereul de la Mayenne, possède les marques, Le Gaulois, Marie, et commercialise les poulets fermiers de LOUE. En 2001, LDC se rapproche de la société HUTTEPAIN pour augmenter son activité amont.

2010 : Les entreprises familiales MERCIER, en Vendée, Grélard en Vendée et ABL, Aliment du Bétail du Limousin, dans la Creuse, rejoignent Nutriciab

L’usine Mercier est spécialisée en aliment biologique en 2012 et l’usine ABL continue son activité de fabrication de mash pour ruminants avec un outil entièrement rénové en 2018. Le fonds de commerce Grélard est développé grâce à son technicien principal qui entre chez Arrivé-Bellanné et reste au service de ses clients.

2010 : Enfin un guide des bonnes pratiques adapté à notre métier, Oqualim remplace l’ISO 9001

Le guide des bonnes pratiques Oqualim est un référentiel réalisé par et pour les fabricants d’aliments et est reconnu par les pouvoirs publics. Il vise la qualité du produit fabriqué et fonctionne avec moins de ressources administratives. Il convient mieux à la réactivité des usines de fabrication d’aliment du bétail.

2014 : Nouveaux locaux Arrivé-Bellanné

Les anciens hangars de la gare de Nueil-les-Aubiers, longtemps vides, sont rénovés et aménagés pour recevoir les bureaux des 2 sociétés Arrivé-Bellanné et Bellavol. L’emplacement des anciens locaux est nettoyé et le sens de circulation des camions est sécurisé.

2018 : Reprise du fonds de commerce Favre

Après les familles Aimon et Grélard, c’est la famille Richard Favre, qui entre dans le giron d’Arrivé-Bellanné. Richard Favre suivra pendant une année entière ses clients en transition avec le nouveau technicien d’Arrivé-Bellanné. Et prendra ensuite une retraite bien méritée.

 

2023 : Arrivé-Bellanné ouvre ses portes

A l'occasion des 75 ans, toutes les équipes d'Arrivé-Bellanné, aussi bien administrative, que technique et opérationnelle ont accueilli un grand nombre de clients puis voisins. Les salariés ont ainsi pu décrire leur travail au sein de l'entreprise afin d’assurer les visiteurs du sérieux et de la rigueur du métier de fabricant d’aliment pour le bétail. Une collation et un moment de partage terminait la journée dans la bonne humeur.

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